En France, depuis mars 2011, un phénomène nouveau est en route, des ruches (plus de 300) apparaissent un peu partout en France. Des ruches particulières puisqu’elles naissent sur le net et réunissent des abeilles autour d’un même objectif : accéder à des produits issus de l’agriculture biologique et/ou raisonnée en favorisant les circuits courts. Une quinzaine de ruches se sont déjà installées en PACA et plusieurs sont en construction. À Avignon, par exemple, c’est Mélodie qui a décidé d’ouvrir une Ruche Qui Dit Oui ! il y a quelques mois dans son jardin. Elle accueille dorénavant les petites abeilles tous les 15 jours, le mercredi de 18h30 à 20h dans le restaurant Bouillon de Culture derrière l’université rue Saint Bernard. Une dizaine de producteurs basés dans un rayon de 50 km y proposent leurs productions (fruits, légumes, épiceries sucrées et salées, miels, bières, viande, poisson, …) aux 850 membres, directement sur le site www.laruchequiditoui.fr.
Comment cela fonctionne-t-il ?
Pour le consommateur c’est simple : il s’inscrit gratuitement sur le site et définit la ruche la plus proche de chez lui. La vente ouvre une semaine avant la distribution. Pas de panier imposé, ni d’abonnement, il peut choisir les produits qu’il désire. Ne reste plus qu’à valider sa commande et effectuer le paiement. Une fois la livraison confirmée, il suffit de venir avec son petit (ou grand) panier et son bon de commande sur le lieu de la ruche à l’heure et date d’ouverture.
Pour le producteur, il définit lui-même ses prix de vente. Les prix affichés incluent les frais de service : rémunération de l’organisateur de la ruche, des 25 salariés de la Ruche-Mama qui gèrent la plateforme internet et assurent un support technique et les frais bancaires. Sur ce prix 80% sont reversés aux producteurs (contre 40% dans la grande distribution*). Le producteur peut définir un montant minimum de commande en dessous duquel il ne livrera pas. Dans ce cas, le prix des produits qui ne seront pas livrés ne sera pas débité sur le compte du consommateur.
Sur place donc pas d’échange d’argent mais des échanges tout simplement : avec l’organisateur de la ruche, les producteurs qui sont présents et entre les consommateurs. Une bonne manière de créer du lien et de savoir vraiment d’où vient ce que l’on met dans son assiette.
Régulièrement des apéruches sont organisés pour faire déguster les produits des producteurs partenaires et rendre l’échange encore plus convivial.
On y prend vite goût et les discussions permettent souvent de récupérer de bonnes recettes ou de découvrir des produits que l’on n’a pas l’habitude de manger.
Au niveau national, la société qui gère toute la plateforme a reçu en août 2012 l’agrément officiel de l’État « Entreprise sociale et solidaire ». En octobre 2013, La Ruche Qui Dit Oui ! a également été sélectionnée, avec 5 autres lauréats, pour faire partie de la promotion 2013 des entrepreneur sociaux soutenus par Ashoka France. Une nouvelle reconnaissance qui va permettre aux ruches de se développer en France et en Europe.
Vous pouvez vous aussi devenir une abeille et partir à la rencontre des producteurs locaux de la région en rejoignant la ruche la plus proche de chez vous, ou pourquoi pas, en construisant votre propre ruche.
*source : Fiche Ruche Qui Dit Oui ! Ashoka France
Consultante en communication (en agence et en entreprise) depuis plus de 15 ans, j’ai créé l’agence Com1Even en 2013. Depuis, j’accompagne les TPE / PME, les créateurs d’entreprise et les associations du Vaucluse et de la région PACA dans la création et la refonte de leurs outils de communication. Je me suis spécialisée dans la production de podcasts, outil innovant où la voix est au centre de la transmission d’expertise.